Serbian Holocaust

Aleksandar Mošić



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Voices of Survivors

   
Interprétation française de l'interview, paraphrasée et raccourcie.



PARTIE 1


-Vous avez dit que votre père avait survécu, mais pas comment il avait survécu

Mon père? Mon père a acheté de faux documents et avec ces faux documents.  il a pris le train à Belgrade vers le sud ... est allé au port de Durazzo, en Serbe c'est Dra
č; j'utilise maintenant le nom italien qui est plus familier pour vous, donc il est allé à Durazzo (Durres).

A Durazzo il a pris un bateau et il est venu à Curzola (Korcula)... Ainsi alors qu'il descendait du bateau, les autres passagers partaient, mais lui il est resté devant, ne sachant pas quoi faire. 

Un ami à moi, mon très cher ami... lui a demandé, "Qui êtes-vous, Qu'est-ce que je peux faire pour vous?"... il était aussi juif, pas seulement juif, mais aussi confiné comme moi... Mon père a demandé : "Connaissez-vous Fredi?'" Fredi était mon surnom donné par ma mère, parce qu'elle disait qu'Alexandar était un empereur, mais ce que j'ai dans mes mains c'est un petit bébé. Donc j'ai reçu mon surnom de Fredi...

De toute façon...[Jack] Pinto...lui a dit, "Évidemment je sais, je vis avec lui, il est mon camarade de chambre." ...Jack Pinto...m'a trouvé, j'ai rencontré mon père, après trois ou quatre heures nous avons trouvé une chambre à louer et...il s'est enregistré au bureau des Carabinieri. Ainsi vers la fin de l'après-midi il était...[enregistré] par les autorités de l'île de Kor
čula.  Il est resté avec moi jusqu'à la capitulation de l'Italie... Je suis allé chez les Partisans et mon père en Italie. Je suis allé chez les partisans et mon père en Italie.  Alors, il est resté en Italie jusqu'en... mai 1945. A l'été 1945 il est revenu d'Italie ... à Spalato [Split] alors que j'étais déjà marié.

PARTIE 2

-Et votre mère ?

O mon Dieu ... vous pouvez le retrouver dans mon livre. Ma mère a eu un destin très tragique, très très tragique. Raconter cette histoire, c'est une grande douleur pourmoi. Vous pouvez la trouver dans mon livre sous le titre Ma Mère. Je l'ai mis par écrit, mais c'est affreux... c'est affreux, horriblement affreux. Elle a été violée avant d'être tué.

-Les Ustashas ?

Non! Je ne vous dirai que le côté impersonnel de cette histoire. Ici dans les Balkans, il y avait une division SS, 
une division de Waffen SS

--Waffen SS, volksdeutche, des croates, et des albanais...

Et aussi des prisonniers de guerre passés du côté des Russes...cette unité qui a exécuté des atrocités sur ma mère, ils n'étaient pas des Russes...Je ne sais pas si Mongols ou Caucasiens...ils ont trouvé ma mère cachée à Loznica. Ils l'ont violé nuits après nuits... et la propriétaire a demandé à la police allemande de la sauver des atrocités des SS. La police est venue et a compris très vite qu'elle n'était pas serbe, mais autrichienne et l'a amené au camp de Šabac où elle a passé une semaine. Et de nouveau de Šabac elle a été transféré au camp de Belgrade, parce qu'elle était un Belgradoise.  Et une semaine après son arrivée dans le camp de Belgrade elle a reçu une balle à Jajinci...
La politique allemande était de prendre tous ces étrangers...pour former des divisions SS. Je l'ai écrit dans mon livre sous le titre Bashibozouk.

-Oh oui, bashibozouk.

Je vois que vous savez ce que veut dire le mot bashibozuk. C'est un mot turc

-Des forces irregulaires Albanais 

Pas seulement Albanais...N'importe quelle population Musulmane pourrait former un bashibozuk et les unités bashibozuk existaient déjà dans l'âge médiéval et ils accompagnaient toujours l'armée turque régulière. Et les Turcs les utilisaient pour faire la population occupée...

-Pour les écraser ?

Pour écraser la population occupée.






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